divorce chikak au maroc
Le droit marocain connaît deux catégories de divorce :
- Le divorce sous contrôle judiciaire
- Le divorce judiciaire
La séparation de corps n’existe pas en droit marocain, qui c.
1- Le divorce sous contrôle judiciaire
- Il peut s’agir d’un divorce à l’initiative de l’un des époux. L’initiative revient de droit à l’époux et peut être consentie à l’épouse si elle s’est réservée un droit d’option au divorce par voie contractuelle, au moment mariage ou ultérieurement. La personne demande l’autorisation du tribunal d’en faire dresser acte par deux adouls exerçant dans le ressort du tribunal dans lequel est situé le domicile conjugal, le domicile du défendeur ou son lieu de résidence, à défaut le lieu où l’acte de mariage a été conclu. Les Marocains résidant à l’étranger peuvent s’adresser aux services consulaires de leur ville. La tentative de conciliation a lieu. En cas d’échec, et si le mari entreprend de demander le divorce, le tribunal fixe le montant des droits dus à l’épouse et aux enfants, qui doivent être consignés dans le délai de 30 jours au greffe du tribunal. Dès consignation, le tribunal autorise le divorce. Si le divorce est à la demande de l’épouse, l’autorisation de divorcer est donnée sans consignation préalable.
- Il s’agit également du divorce par consentement mutuel, permettant aux époux de se mettre d’accord sur le principe et les conditions de leur divorce. Ne tentative de conciliation est organisée à l’issue de laquelle, en cas d’échec, le tribunal autorise la rédaction de l’acte de divorce par les adouls et rend un jugement fixant les effets de la rupture.
- Le divorce Khol ou avec compensation, permettant à l’épouse d’offrir une contrepartie à l’époux pour le divorce. Le tribunal, après tentative de conciliation, fixe la nature et le montant de la compensation en tenant compte de la situation matérielle de l’épouse.
Le divorce en droit marocain
2- Le divorce judiciaire
Il existe plusieurs formes de divorce judiciaire en droit marocain :
- Le divorce pour raison de discorde ou chiqaq, permettant, en cas de mésentente grave entre les de solliciter du tribunal de régler le différend qui les oppose. Une tentative de conciliation a lieu, en désignant des arbitres et en procédant, si nécessaire, à une enquête complémentaire. En présence d’enfants, deux tentatives de conciliation sont organisées. En cas d’échec, le tribunal prononce le divorce et statue sur ses conséquences. La procédure doit être clôturée dans les six mois de son introduction.
- Le divorce pour manquement par le mari à l’une des obligations du mariage (divorce pour préjudice subi, divorce pour défaut d’entretien, divorce pour cause d’absence). Les faits sont établis par tout moyen de preuve.
- Le divorce pour vice rédhibitoire de nature à compromettre la vie conjugale.
Il convient de préciser que tout divorce prononcé par le tribunal est irrévocable, à l’exception du divorce pour serment de continence et du divorce pour défaut d’entretien.
Le divorce sous contrôle judiciaire à l’initiative du mari est révocable durant la période de viduité.
Divorce Chikak au Maroc : Comprendre les Différentes Procédures de Divorce au Maroc
Le divorce est une réalité complexe dans le droit marocain, et il est essentiel de bien comprendre les différentes catégories et procédures qui existent pour mieux naviguer dans ce domaine. Le droit marocain prévoit principalement deux grandes catégories de divorce : le divorce sous contrôle judiciaire et le divorce judiciaire. Chacune de ces catégories comporte des spécificités propres, adaptées à différentes situations. Dans cet article, nous allons explorer en détail ces procédures pour vous offrir une compréhension claire des options disponibles en cas de dissolution du mariage au Maroc.
1. Le Divorce sous Contrôle Judiciaire au Maroc
Le divorce sous contrôle judiciaire au Maroc peut être initié soit par l’un des époux, soit par consentement mutuel. Cette procédure vise à offrir une certaine flexibilité tout en garantissant un cadre légal strict pour protéger les droits des deux parties.
Divorce à l’Initiative de l’Époux
Traditionnellement, l’initiative du divorce revient à l’époux. Cependant, l’épouse peut également initier la procédure si elle s’est réservée un droit d’option au divorce lors du mariage ou à tout moment ultérieur par voie contractuelle. Dans ce cas, la personne souhaitant divorcer doit demander au tribunal une autorisation pour que l’acte de divorce soit dressé par deux adouls (notaires religieux) exerçant dans le ressort du tribunal compétent. Ce tribunal peut être celui où est situé le domicile conjugal, le domicile du défendeur, ou encore le lieu de résidence. Pour les Marocains résidant à l’étranger, les services consulaires peuvent être sollicités.
Avant que le divorce ne soit prononcé, une tentative de conciliation est organisée. Si cette tentative échoue et que le mari souhaite poursuivre la procédure, le tribunal fixe alors le montant des droits dus à l’épouse et aux enfants. Ces montants doivent être consignés dans un délai de 30 jours au greffe du tribunal. Une fois cette consignation effectuée, le tribunal autorise le divorce. Si l’épouse est à l’origine de la demande, l’autorisation de divorcer est donnée sans consignation préalable.
Divorce par Consentement Mutuel
Le divorce par consentement mutuel est une autre forme de divorce sous contrôle judiciaire, permettant aux époux de se mettre d’accord non seulement sur le principe du divorce mais aussi sur les conditions de ce dernier. Une tentative de conciliation est également organisée dans ce cas. Si cette tentative échoue, le tribunal autorise la rédaction de l’acte de divorce par les adouls et rend un jugement qui fixe les effets de la rupture.
Divorce Khol ou avec Compensation
Dans cette forme de divorce, l’épouse offre une compensation à l’époux pour obtenir le divorce. Le tribunal, après une tentative de conciliation, détermine la nature et le montant de cette compensation en tenant compte de la situation matérielle de l’épouse. Cette procédure permet une certaine souplesse, notamment lorsque l’épouse souhaite obtenir rapidement la dissolution du mariage.
2. Le Divorce Judiciaire au Maroc
Le divorce judiciaire est une procédure plus rigide, où le tribunal intervient de manière plus active pour trancher sur la dissolution du mariage en fonction des preuves et des circonstances.
Divorce pour Raison de Discorde (Chikak)
Le divorce pour raison de discorde, ou chikak, est applicable en cas de mésentente grave entre les époux. Si la situation devient insupportable, l’un ou l’autre des époux peut solliciter le tribunal pour résoudre le différend. Dans cette procédure, une tentative de conciliation est également organisée. Des arbitres peuvent être désignés, et une enquête complémentaire peut être menée si nécessaire. Si le couple a des enfants, deux tentatives de conciliation sont requises. En cas d’échec, le tribunal prononce le divorce et statue sur ses conséquences. Il est important de noter que cette procédure doit être clôturée dans un délai de six mois à compter de son introduction.
Divorce pour Manquement aux Obligations Conjugales
Cette forme de divorce est demandée lorsqu’un époux manque à ses obligations conjugales. Cela inclut le divorce pour préjudice subi, le divorce pour défaut d’entretien, et le divorce pour cause d’absence. Dans ces cas, les faits doivent être prouvés par tous moyens de preuve disponibles. Le tribunal évalue la situation et prend une décision en conséquence.
Divorce pour Vice Rédhibitoire
Le divorce pour vice rédhibitoire est accordé lorsqu’un vice majeur, de nature à compromettre la vie conjugale, est découvert après le mariage. Ce type de divorce est réservé aux cas où la vie commune est rendue impossible en raison de ce vice. Le tribunal intervient pour évaluer la gravité du vice et décider de la dissolution du mariage.
Caractère Irrévocable du Divorce Judiciaire au Maroc
Il est important de souligner que tout divorce prononcé par le tribunal est irrévocable, à quelques exceptions près. Les seules exceptions concernent le divorce pour serment de continence et le divorce pour défaut d’entretien. Dans le cas d’un divorce sous contrôle judiciaire à l’initiative du mari, ce dernier reste révocable durant la période de viduité.
Conclusion
Le droit marocain propose des solutions diversifiées pour le divorce, adaptées aux différentes situations que peuvent rencontrer les couples. Que ce soit par consentement mutuel, pour raison de discorde, ou pour manquement aux obligations conjugales, chaque procédure est encadrée par la loi pour garantir une dissolution du mariage qui respecte les droits de chacun. Comprendre ces procédures est crucial pour faire valoir ses droits et aborder le divorce avec sérénité.
Naviguer dans les méandres du droit familial marocain peut sembler complexe, mais avec une connaissance approfondie des différentes procédures de divorce, il est possible de trouver la solution la plus adaptée à sa situation.